Sante
0 Comment(s)
Des produits du quotidien supposés contenir des PFAS. Image d'illustration. (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)
L'Assemblée nationale a adopté jeudi 4 avril une proposition de loi écologiste visant à restreindre les PFAS, ces "polluants éternels" que l'on retrouve notamment dans les ustensiles de cuisine, les vêtements ou les emballages alimentaires. Mais que dit l'Union européenne sur l'usage de ces substances chimiques ? Il n'y a pas une réglementation européenne unique, mais plusieurs textes qui encadrent les PFAS. Pas facile de s'y retrouver d'autant qu'ils ne couvrent pas tout à fait les mêmes choses.
Quand on parle de PFAS, on désigne une famille de 10 000 à 14 000 composés chimiques, selon les estimations. Parmi eux, deux sont particulièrement connus car répandus : le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane). L'UE a déjà légiféré sur ces substances. Le premier, classé "cancérogène pour les humains" par le Centre international de recherche sur le cancer, a été interdit en 2020. Le second, classé "cancérogène possible", a été interdit en 2009. Un autre composé, le PFHxS, utilisé notamment dans les mousses anti-incendie, a été banni en août 2023.
Pour encadrer ces composés, un règlement européen fait autorité : le Reach ((Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals), créé en 2007. Il vise à "sécuriser la fabrication et l'utilisation des substances chimiques en recensant, évaluant et contrôlant les substances chimiques fabriquées, importées et mises sur le marché européen", précise le ministère français de la Transition écologique. En cas de doute sur la toxicité d'une substance sur l'être humain ou l'environnement, un État membre de l'UE peut saisir l'Agence européenne des produits chimiques (European Chemicals Agency - ECHA) afin de réviser ce règlement. L'agence doit ensuite rendre un avis, qui sera ou non suivi par la Commission européenne.
Mais le débat autour de ces restrictions a récemment pris une tournure plus globale. Début 2023, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède ont déposé une demande à l'ECHA, pour restreindre la fabrication, l'utilisation et la mise sur le marché de l'ensemble des PFAS. L'objectif ici n'est pas de légiférer substance par substance, mais de prévoir une "restriction universelle", même si des dérogations sont prévues sur certains produits comme les médicaments, les biocides et les pesticides.
La Commission européenne estime que les produits phytosanitaires ont leur propre règlement, ils ont donc été exclus de ce projet. "On a pourtant montré que ce règlement ne permet pas d'interdire des pesticides dangereux qui ne respectent pas toujours la réglementation", déplore Pauline Cervan, toxicologue à l'association Générations futures. "Les substances actives de plusieurs pesticides ont les mêmes propriétés que les PFAS." Même sans toucher aux pesticides, ce processus de révision pourrait être très long, selon plusieurs ONG. Parallèlement, d'autres initiatives ont donc lieu pour agir vite, en procédant secteur par secteur. Début mars, l'UE a finalisé un texte qui vise à interdire à partir de 2026 l'ajout intentionnel de PFAS dans les emballages alimentaires. Une mesure en vigueur au Danemark depuis juillet 2020. Toujours en mars 2024, le Parlement européen a voté en faveur d'une révision de la réglementation des jouets de manière à interdire ces polluants dans leur composition.
source:FRANCEINFOS
Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, a tenté de rassurer...
La préfecture de la Somme a mis en demeure l'usine Bourgeois de Dommartin, près d'Amiens, pour...
De façon inédite, deux médicaments ont prouvé leur efficacité pour ralentir le déclin cognitif. Pas encore autorisés en France, ils s'accompagnent de risques non négligeables et sont réservés à un traitement très précoce.
Read More50 médecins, psychologues et patients signent une tribune pour réclamer un accueil digne dans les services de psychiatrie.
Read MoreLes 13 établissements du groupe Alliance Vision, spécialisé dans les soins ophtalmiques et dentaires, ne seront plus conventionnés à partir de ce vendredi 21 juillet. L'assurance-maladie a déposé plainte après avoir reçu des factures suspectes.
Read MoreL’Organisation mondiale de la santé vient de classer l’aspartame comme possiblement cancérogène. Explications.
Read MoreLe Centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé a pour la première fois évalué les effets sur la santé de cet édulcorant artificiel, largement utilisé.
Read MoreDe plus en plus d’hôpitaux publics font payer le stationnement à leurs patients. Cela peut coûter plusieurs dizaines d’euros par jour ce qui en agace certains. Pourquoi un tel système ?
Read MoreAprès la publication d'un rapport très critique du Sénat sur la politique du médicament en France, Pauline Londeix, cofondatrice de l’observatoire de la transparence dans les politiques du médicament estime qu'il "n'y a personne pour réellement conduire la politique pharmaceutique de la France".
Read MoreLe gouvernement britannique a annoncé des recrutements massif et un investissement de près de trois milliards d'euros pour tenter de régler les difficultés du secteur sanitaire au Royaume-Uni.
Read MoreUne cité balnéaire dans le Morbihan lance un appel au secours. Cet été, elle passe de 2 000 à 30 000 habitants mais il n'y a plus qu'un seul médecin généraliste. La ville cherche donc un docteur désespérément.
Read MoreUne étude de The Lancet, prévoit deux fois plus de diabétiques dans le monde d'ici 2050 avec une majorité de personnes atteintes vivant dans un pays pauvre. Le vice-président de la Fédération française des diabétiques alerte sur la problématique de l'accès aux médicaments et sur les déterminants sociaux du diabète.
Read MoreLe portrait de ce vendredi 23 juin est consacré à Alice Fassier, chirurgienne. Le docteur a pris la direction de la Jordanie pour opérer des enfants réfugiés en provenance de Syrie.
Read MoreLe ministre de la Santé a annoncé, jeudi dans un communiqué, que les frais dentaires seraient remboursés à 60% à partir du 1er octobre, contre 70% auparavant. Les mutuelles devront prendre en charge ces 10% de différence.
Read More
Create an account or log into your account to leave a comment
Comments